29 août 2006

Faisons bonne mesure...

Je viens de téléphoner à l'Institut Coeur Effort Santé, apparemment mon email n‘était pas arrivé.
J’ai rendez-vous le 20 pour faire un test d’effort (et par la même occasion voir un cardiologue, ce qui sera forcément une bonne chose).
Je pensais que le rendez-vous allait être plus long à obtenir. Le 20 c’est dans 3 semaines seulement, et encore, au départ la jeune femme que j’ai eu au téléphone, m’avait proposé le 14 mais je ne pouvais pas.
Je ne sais pas ce que j’en retirerais exactement, c’est la première fois que je fais ça, mais ce que j’aimerais c’est avoir des données exactes, en matière de FC maximale notamment, pour pouvoir m’épuiser sur des bases sérieuses. Et puis par dessus tout, ma dernière visite chez un cardiologue doit remonter à 6 ou 7 ans (ce qui est mal).

Longue soirée

Longue sortie hier soir, 14,62 km en 1h32, et surtout une fréquence moyenne aux alentours de 140, avec des facultés de récupérations retrouvées (pas de problème pour redescendre à 120 voire un poil au -dessous au bout de quelques dizaines de mètres de marche). Bref tout semble rentrer dans l’ordre. Mieux encore, alors que je n’ai vraiment pas forcé du tout, le temps est bien meilleur que la dernière fois que j’avais fait une aussi longue distance (9,5 km/h de moyenne contre 8,5 la dernière fois).
Pas de problème physique si ce n‘est que j’ai eu très mal aux pieds et à l’arrière des jambes. Dans les deux cas ce sont a priori les chaussures qui sont en cause. Non seulement ces Elite 1000 de Décathlon sont vraiment nulles, mais là, après à la louche 600 km, elles me semblent être raide mortes.
Même sensation lors de l’arrivée des endorphines vers le 10ème kilomètre, sensation curieuse d’ailleurs. Je sentais mon mal au pieds, mais il ne me dérangeait pas, donc pas vraiment une fin de course confortable mais à la place une sorte de détachement bizarre, en fait j’avais mal au pieds mais je m’en fichais.

Régularité
28-08-2006Les mesures du Polar recoupent tout à fait les sensations que j’ai eues. Pour chacun des tours une moyenne de fréquence cardiaque de 141/142 environ.
Le premier tours est à vitesse normale (27:30) et les deux suivants plus lents (29:29 et 30:32).. bref tout baigne.
Ce matin en revanche plus rien ne baigne je crois que j’ai attrapé un sorte de virus qui a pourri la vie 24 heures à anja hier. J’ai mal à la tête un brin de température et des courbatures partout. Du coup je crois que ce soir : repos.

Extrapolation...
La leçon de cette longue sortie d’hier soir, c’est que mon objectif pour 2007 (courir un semi-marathon) est très jouable.
Un semi-marathon ça aurait représenté un tour et demi de plus et j’aurais pu le faire avec de vraies chaussures. Prévisiblement j’aurais couru en 32’ + 20’ ce qui aurait représenté 2h25 / 2h30 au final. Le bilan théorique, est que dans des conditions de course avec l’émulation qui va bien, je dois pouvoir faire 2h10/2h15, ce qui serait déjà un très bon début.

28 août 2006

Retour de vacances

Je suis rentré dans la nuit de vendredi à samedi.
L’expérience de course à pied dans le sud a été assez sympa avec un petit problème : en dehors de mes repères dans le bois de Saint-Cucuffa, je suis incapable de me caler sur le rythme que je veux et j’ai tourné nettement trop vite. Je l’ai senti tout du long et le téléchargement des données du polar dans iSMARTtrain le confirme sans hésitation.
En gros les quelques jours à Agde ont été assez ennuyeux côté course. Trois tours le matin pour environ 7 km le tout dans un environnement assez moyen. En outre, une partie du tour passait par la plage et courir sur le sable c’est rigolo au cinoche, pas dans la vraie vie.

Courir en Corse c’est une autre affaire.
Entre Aregno (près de Île Rousse) ou j’étais avec Arthur et Lumio (juste avant Calvi) il y a 7 km en pente régulière, sous un soleil de plomb (dès 8 heurs du matin) et avec une mer bleu azur en contre bas.
Là c’était le vrai pied. Je n’ai pas fait les 7 km tous les jours (ce qui en faisait donc 14 avec le retour, mais la deuxième moitié en pente forcément).
En moyenne j’ai fait demi-tour à 4,5/5 km ce qui vu le taux de grimpette est des plus honorables.
Je me rends compte que courir sur le bitume en ligne droite st plus agréable que courir en sous-bois ou sur un parcours plus sinueux ou plus accidenté. Là , en regardant par terre je voyais mes deux pieds battre la mesure sur le bitume qui ressemblait un peu à un tapis de machine de salle de gym tant le rythme était régulier, et en jetant un œil à droite, la mer, le rivage, les quelques habitations.. raaaah.
En outre sur le bitume en ligne droit et avec une foulée régulière, le Polar st d’une précision parfaite pour ce qui est des distances (j’ai vérifié avec la voiture en allant faire des courses).

Hier j’ai repris mes tours de Saint-Cucuffa et là patatras. Le premier tour s’est déroulé comme sur des roulettes à tel point que j’ai monté trop vite la côte de Versailles qui clôt le tour (800m en pente très forte) et que je me suis cramé les cuisses.

A toutes choses malheur est bon, j’avais plus de problèmes de mal aux jambes que de problèmes de souffle ce qui est plutôt bien, mais en revanche, je n suis plus arrivé à faire baisser ma fréquence cardiaque, ce qui est nettement moins bien.

En haut de cette fichue côte j’étais à 169 ce qui st infiniment trop. Par la suite j’ai fait le second tour (j’en avais un instant envisagé un troisième, mais j’ai vite laissé tomber) aux alentours de 150/160 ce qui est bien trop, mais impossible de baisser.

12 août 2006

Courir ailleurs

Je pars 15 jours demain matin, deux fois une semaine, une semaine au Cap d'Agde avec ma moitié puis une semaine en Corse avec mon fiston.
J'emmène les chaussures et le Polar.
Ça me fera du bien de courir ailleurs, dans des endroits où je n'ai pas de points de repère.
Conséquence, je vais déserter ce journal presque intime jusqu'au 27 août

10 août 2006

Régime maxi

Ce soir deux tours au menu (9km et demi environ). J’ai essayé d’accélérer dans une des grandes lignes droites en légère pente, mal m’en a pris, impossible de dépasser 162, aux deux tiers j’ai du couper à bout de souffle.
Sur le forum Heart and cœur, Jacques m’a expliqué qu’à 135 il était à 11,5km/h, j’ai encore du boulot.. à cette vitesse-là, je dois être aux alentours de 150/155... et je n'arriverais pas à la tenir longtemps.
Pire encore, non seulement j’ai eu du mal à monter en régime, mais ensuite j’ai eu du mal à récupérer de l’effort. Le deuxième tour s’est mieux passé, mais le total n’est pas glorieux.

À la rentrée, en septembre, je vais faire des séances de fractionné histoire d’essayer d’améliorer ma vitesse parce que là, clairement c’est trop juste.

Régime maxiiSMARTtrain confirme la chose.. C'est un logiciel anglais assez intéressant qui permet de télécharger les données du Polar sur le Mac (les logiciels de Polar ne fonctionnent que sur PC).
J'ai mis une minute de moins sur le second tour avec une fréquence cardiaque moyenne identique (143) et une fréquence maximale de 153 pour le second contre 163 pour le premier (c'était dans cette fichue ligne droite).

11/7 le soir

Pas de sortie hier soir, je suis parti tard du boulot et il fallait que je passe chez le toubib. On va se marier avec Anja et pour ça il faut un certificat médical.
Il me connaît bien ce toubib, il me suit en gros depuis l’opération, et donc ça va faire une quinzaine d’années qu’il essaie de me convaincre d'aller régulièrement me faire faire des prises de sang et donc une quinzaine d’années que je lui réponds invariablement que promis juré, la prochaine fois j’irais faire contrôler mon INR.
Du coup, il était tout joyeux lorsque, après qu’il m’ait annoncé que la prise de sang était facultative chez les hommes et donc qu’il pouvait me délivrer le certificat directement, je lui ai répondu que cette prise de sang j’allais la faire quand même, ne serait-ce que le test HIV, par correction vis à vis d’Anja qui a fait le sien.

J’ai eu droit par la même occasion à un éléctrocardiogramme une petite prise de tension etc.
11/7, très bien cette tension, mais de tête j’ai 11/7 depuis toujours ou presque (je crois que c’est monté à 12 par périodes).
« Votre électrocardiogramme est très stable » qu’il a conclu en regardant le tracé, tout va bien, ça n’a pas bougé.
Là j’ai été un peu déçu, au fond de moi j’aurais aimé qu’il me dise « bon sang ! votre électrocardiogramme c’est incroyablement amélioré !!» ... mais bon.

09 août 2006

Trois p’tits tours et puis…

Hier soir Anja est venue m’accompagner pour le premier tour. Nous avons couru relativement lentement (130 environ avec des passages vers 118/120) et du coup, j’ai décidé de voir si trois tours étaient jouables actuellement. J’ai donc poursuivi toujours au même rythme assez lent. Au total 1h30 de course pour un poil moins de 14km.

Première conclusion, à partir du 10è kilomètre, les choses deviennent intéressantes. Il me semble retrouver de très vieilles sensations qui remontent à l’époque lointaine où je faisais de l’athlétisme. Effet collatéral de la montée des endorphines sans doute, j’avais mal aux jambes, mais je courais mécaniquement un peu comme si mon corps fonctionnait totalement distinctement de la tête. D’ailleurs à l’arrivée du troisième tour en haut de la côte où d’ordinaire je suis cuit, il a fallu que je décide de m’arrêter, un peu comme si mon corps lui, fonctionnait comme une sorte de locomotive qui ne s’arrête pas toute seule.
D’habitude il faut que je décide de continuer, là, c’était l’inverse.
Intéressant comme situation.

Sur un plan technique, la remarque évidente c’est que les Elite 1000 étaient totalement à la rue, d’ailleurs ce matin, physiquement tout va bien sauf que j’ai mal aux pieds.
À la rentrée, il va falloir que je me trouve une paire de pompes plus adaptées.

Toujours cette petite douleur au dos, plus flippante que réellement douloureuse, qui, cette fois, est apparue beaucoup plus clairement après ce 10è km. Je pense que ça doit provenir (entre autres) d’un problème de manque d’amorti des Elite 100.

Hier soir j’ai envoyé un mail à un cardiologue du sport pour prendre un rendez-vous. Je ne sais pas s’il répond à ses mails, j’ai trouvé le sien sur le site du club des cardiologues du sport... on verra. S’il ne répond pas je téléphonerai en rentrant de vacances.

Ce matin je suis monté sur la balance (que j’évitais depuis quelques jours).. 88. Cool, ça y est, la barre fatidique des 90 est franchie.

07 août 2006

Coup de pompe ?

Impossible de descendre en dessous de 140 ce soir. Jambes lourdes et pour courronner le tout, une légère douleur dorsale (à droite) à partir du 6ème kilomètre.

Ceci étant, good news , j'ai trouvé dans un forum un autre type qui porte une valve et ne se vit pas comme un malade. Il a 54 ans et prévoit un marathon... (bon ok, je n'en suis pas encore là) , mais ça fait plaisir de voir que je ne suis pas tout seul.
L'accéléromètre du Polar semble déconner, il n'affiche pas la même distance que les deux jours précédents, or le parcours est strictement le même. A la rentrée il faudra que j'ailles le calibrer sur piste.

Jacques (c'est le gars en question) est allé se faire faire un electro d'effort avec un cardio du sport, et ça c'est une super bonne idée. Je ferais ça à la rentrée. De toute façon, il est largement temps que je retourne voir le cardiologue histoire de faire un petit point, et outre le fait que ce serait infiniment plus réjouissant que d'aller le voir en tant que malade, ça me permettra d'avoir des bases de référence plus solides que les valeurs théoriques sur lesquelles je me base pour l'instant.
En théorie la fréquence cardiaque maxi pour un homme c'est 220-âge, ce qui me ferait donc 220-46 = 174, or j'arrive à 160 en haut de l'avant-dernière montée de chaque tour si j'accélère un peu, et pourtant je suis assez loin d'être totalement à fond (ce dont je serais sans doute incapable d'ailleurs).

Mon corps est un gros menteur

J’ai passé le week-end avec le Polar, et c’est une expérience assez incroyable.

Tout d’abord, ce qui est incroyable, c’est le temps qu’il faut pour comprendre comment ça marche. Dans la série « usine à gaz » le RS200 se défend plutôt bien.
Une fois l’appareil à peu près maîtrisé , le reste est une plongée assez étonnante dans les relations entre la tête, le cœur et les jambes.

Le RS200 a un capteur fixé par une bande élastique que je place en travers de la poitrine et qui envoie les infos sur ma fréquence cardiaque. L’accéléromètre est coincé de façon assez astucieuse dans les lacets de mon pied droit et lui aussi envoie des infos sur la distance.
La montre mouline le tout et m'affiche une sorte de tableau de bord de ce qui se passe dans mon corps (mon coeur surtout).

Le premier truc qui m’a frappé avec cet attirail, c’est que je me mens beaucoup.
Je cours dans le bois de Saint-Cucufa, dont je fais deux tours, et le circuit est très varié, terre et asphalte et surtout montées et descentes. Il y a un paramètre que je n’avais pas pris en compte c’est la flemme. Lorsque j’étais en montée, j’étais très fatigué et en descente je pétais une forme olympique.
Je sais, ça paraît logique.
L’usage du RS200 m’a montré que derrière cette logique il y a le facteur flemme (qu’en terme scientifique on doit pouvoir traduire par l’influence du manque de détermination sur la vitesse atteinte, voire sur le fait d’avancer, lorsqu’elle est corrélée avec le relief).

En clair, au lieu de me fier à mon impression, je me suis astreint à me fier à la mesure, et le résultat est spectaculaire.
Ce week-end j’ai pu faire des choses dont j’étais incapable auparavant, comme par exemple enchaîner directement le deuxième tour à la fin du premier qui se termine par la côte de la route de Versailles, laquelle côté fait environ 500 m en pente très raide.
Avant, je m’arrêtais en bas de cette côte, j’attendais un temps pifométrique, puis je la grimpais pour la terminer à bout de souffle, à la suite de quoi je m’arrêtais quelques minutes avant d’attaquer le deuxième tour en marchant, puis de reprendre le trottinement quelques centaines de mètres plus loin.

Grâce au RS200 j’attaque ma côte dans la foulée et ensuite j’enchaîne directement avec le deuxième tour.

D’où vient ce miracle ? Il vient de ce qu’à courir en regardant la fréquence cardiaque au lieu de me fier à mes « j’suis crevé, j’suis crevé » je me suis aperçu de la chose suivante :
À 120 battements par minutes, je suis très relax, ça correspond à un trottinement léger
À 130 je suis aussi relax (je peux parler par exemple) mais ça va plus vite
Entre 130 et 140 ça accélère, mais c’est toujours cool
Entre 140 et 150 ça commence à aller vite j'ai du mal à parler
150 est la limite à partir de laquelle je commence à manquer de souffle.
Je peux aller jusqu’à 160 dans une montée courte, mais arrivé en haut, je dois marcher pour reprendre mon souffle.

Courir au Polar c’est exactement comme piloter une moto au compte-tours. Si je reste dans les 130-148/150, tout baigne, et ce, quel que soit le relief.

Mieux encore, je me suis aperçu que ce contrôle attentif de mon rythme cardiaque me permettait, et là c’est très fun, non seulement de savoir où j’en suis sur la base des chiffres que je viens de donner, mais plus étonnant, de prévoir ce qu’il va se passer.
Avec cet engin, je peux savoir que si je ne ralentis pas je vais être à court de souffle, ou au contraire, que je peux accélérer sans risque. Etonnante expérience.

Si je suis à 148 au milieu d’une côte, il est clair que je ne vais pas pouvoir arriver en haut. Si en revanche j’arrive à baisser le rythme cardiaque de quelques points, soit en ralentissant légèrement, soit en essayant de maîtriser la respiration, je vais passer la côte sans souci.

De l’autre côté l’accéléromètre permet d’avoir la vitesse, et ça aussi c’est une information intéressante, parce que tout l’enjeu pour moi en ce moment est de diminuer la fréquence cardiaque sans trop diminuer la vitesse (pour l’instant je n’ai pas encore trouvé de solution royale, j’essaie de jouer sur la longueur des pas).

Bref je suis enchanté de mon expérience course avec mesure, et c’est comme ça que j’arrive à enchaîner mes deux tours à une allure globale plus que correcte.

04 août 2006

On (je) n'échappe pas à la technologie

J’ai un rapport quasi sado-maso avec la technologie. Elle me nourrit depuis des années et vraiment c’est quelque chose qui m’emmerde souverainement.
Bon faudra que je m’y fasse.
En tous cas, courir dans ma forêt ça ne risque pas de m’entraîner dans des délires technomaniaques infinis. En quelque sorte, pour une fois je suis à l’abri de la technologie.
Enfin ça c’est ce que je croyais.

En passant chez Décathlon pour acheter des shorts (le Boston est spectaculairement confortable, fabriqué dans un textile ultra sensuel et ce qui ne gâte rien , pas cher du tout) , je tombe sur un rayon d’instruments de mesure. J’y jette un œil en me disant que ce serait cool d’avoir un chronomètre et que ça ne doit pas coûter cher.
Je tombe alors sur les cardio fréquencemetres. Un bidule qui mesure la fréquence cardiaque.

Je cherche sur le web pour savoir ce que c’est, je tombe sur le forum du magazine Jogging International et je découvre ce qu’est un cardio fréquencemètre, et que le principal fabricant s’appelle Polar. Un finlandais.

Après avoir pas mal écumé des différents forums sur la course à pied, effectué des allers-retours chez Décathlon pour voir le prix des différents modèles (il y a un Décathlon à côté de mon bureau), je finis par répondre à une petite annonce.
Un type qui s'est acheté un Polar RS 200 SD en juillet, le revend déjà parce qu'il trouve le bidule pas assez sophistiqué.

Polar Le RS200 SD est pourtant un appareil assez haut de gamme, qui comporte outre les fonctions de montre (chrono etc..) une fonction de cardio fréquencemètre et qui est livré avec un petit bidule à fixer sur la chaussure (pour faire chic on dit un accéléromètre), lequel permet d'avoir en plus la distance et donc la vitesse.

Sitôt dit sitôt fait, en trois échanges d'email, contact est pris avec le vendeur et je vais le récupérer vendredi soir. Il me vend l'appareil 129 euros alors que son tarif est de 229.
En gros je paie un RS200 SD le prix de l'entrée de gamme RS100 : une excellente affaire.

03 août 2006

Rétropédalage

Rétropédalage parce que je commence ce weblog avec deux mois de retard.
Donc pour rattraper les épisodes précédents : le 25 mai je me regarde dans la glace, je suis affreux, gras, j’ai du bide et un postérieur énorme. J’achète une paire de baskets chez Decathlon, des Elite 1000 pas trop chères (60 euros quand même d’autant que ces enfoirés les ont soldés moitié prix deux mois plus tard).
J’habite en lisière du bois de Saint-Cucufa (merci de ne pas rire) dans les Yvelines. Les débuts ont été.. originaux disons. Impossible de faire plus de 100 mètres sans souffler comme un bœuf.
Je me suis dit que je n’allais pas me laisser faire par ce monceau de gras qui m’enveloppait doucement, sans compter que le but de la manip était de remettre ce coeur rafistolé en route, voire de le brutalisr un brin... et tous les soirs, je suis allé suer.
Au début ça a été l’horreur puis petit à petit les choses se sont arrangées.
Deux mois plus tard je fais quotidiennement 10 km (9,6 exactement) en 55 minutes.. pas mal non ?
Donc voilà le résumé rapide des choses, entre le 25 mai et le 3 août (aujourd’hui) je suis passé de quasi handicapé bedonnant à aspirant sportif au physique qui commence à ressembler à quelque chose.
En termes chiffrés ça veut dire, passer de 104 kgs à 89 le tout pour 1m85.

02 août 2006

Je veux mourir en bonne santé

J’ai 46 ans (je déteste ce chiffre, plus que 4 et c’est 50 et 50.. ça sonne mal). J’ai une valve cardiaque depuis 14 ans. Lorsque j’étais jeune et beau je faisais de l’athlétisme, du 400m haies. Je n’étais pas terrible mais je me défendais. J’ai même un titre, j’ai été champion du Rhône du 400 haies. Bon ok, le Rhône est un département minuscule (je crois le petit de France) et à l’époque les meilleurs sur 400 haies étaient à l’ASPTT de Saint –Etienne. Saint-Étienne c’est dans la Loire. Donc champion du Rhône.

Un jour le toubib m’a dit que j’avais un cœur qui faisait un bruit étrange, c’est le fameux « souffle au cœur » qui fait si romantique dans les romans pour jeunes filles.

Quelques années plus tard, j’étais photographe, je menais une vie de patachon plutôt plaisante, il a craqué. Hosto, valve, vie sédentaire, gras du bide.

Pourquoi ce titre ridicule ? « Je veux mourir en bonne santé » ?.. c’est une vieille blague que j’avais l’habitude de raconter pour exorciser la trouille que me file ce cœur rafistolé. Je fume (la pipe), je bois du café (pas d’alcool enfin pas souvent) et lorsqu’on me demande comment je peux à la fois être équipé d’une prothèse cardiaque et m’adonner à ce genre de truc (alcool, tabac etc..) je réponds que mener une vie saine c’est con.
Tout ce à quoi ça peut aboutir c’est de mourir en bonne santé, ce qui est vraiment du gâchis.

Au fond c’est vrai d’ailleurs, c’est vraiment con de mourir en bonne santé.
Ce qui m’a décidé à me remettre à courir ce n’est pas l’idée ce mourir en bonne santé mais plutôt celle de vivre comme si je l’étais en bonne santé..

En fait si je suis honnête je dois reconnaître que la décision de me remettre au sport (ça fait bien « remettre au sport », en fait j’ai arrêté il y a à la louche 25 ans, donc il s’agit plutôt de me « mettre au sport », mais remettre ça fait mieux, ça fait moins laisser-aller), la décision de me remettre au sport donc, est juste un changement de stratégie.

Je déteste ce cœur rafistolé qui va un jour ou l’autre m’empêcher de battre des records de longévité. Je le déteste d’autant plus qu’un jour il va falloir repasser sur le billard et ça me file une trouille bleue. Il paraît qu’aujourd’hui les techniques se sont sophistiquées et que c’est moins lourd, mais à l’époque où m’a mis cette valve, la chirurgie cardiaque c’était un peu de la mécanique lourde.
Pour m’ouvrir le cœur, on m’a démonté entièrement. Lorsque je dis « démonté entièrement » ce n’est pas une figure de style : sternum scié, cage thoracique grande ouverte, etc.. Au final, il m’aura fallu presque un an pour que tout revienne totalement en ordre (et plusieurs mois pour pouvoir dormir allongé). Bref, l’idée qu’un jour, cette valve devra être changée me file une peur bleue.

Alors pour exorciser le truc, je me suis mis à vivre « comme si » elle n’existait pas cette valve. Je fume, je picole de temps à autre et je prends mes anticoagulants de façon assez aléatoire.
Jusque là mon corps à tenu, ça va faire 15 ans bientôt que je baise cette foutue valve en m’asseyant sur les obligations auxquelles elle est censée me soumettre.

Le sport c’est mieux, parce que ma stratégie précédente consistait en pratique à prendre le risque de m’autodétruire dans des conditions pas glorieuses.
Avec le sport, je continue à emmerder cette valve et les précautions que je suis censé prendre, et dans le même temps je me façonne lentement une silhouette qui me plaît nettement mieux.
Bref, c’est tout bénef’.